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PIÉGÉE

Un film de Steven Soderbergh

CONTRE : Niveau 0 - Mission impossible pour une James Bond girl en cavale

Dans un dinner d'une petite ville américaine, une jeune femme attend qu'on lui serve sa commande quand entre un homme imposant qu'elle semble reconnaître. Celui-ci s'assoit en face d'elle et lui indique qu'il est venu la chercher. Lorsqu'elle refuse de le suivre, une bagarre extrêmement violente éclate. Elle réussit à s'échapper, emmenant avec elle un otage...

Comme dans tout film d’action qui se respecte, les scènes de combat (toujours à mains nues) se doivent d’être impressionnantes, voire spectaculaires. Et Soderbergh y arrive très bien. Il choisit de tourner les scènes de poursuite avec une caméra Red One (pour permettre une fluidité d’images plus importante qu’une DV), en caméra à l'épaule, et choisit des plans fixes pour les scènes de combats, pour laisser s’exprimer la force et la rage de son personnage principal, le tout rythmé par une bande son parfaitement calée sur chaque scène.

Côté casting, Gina Carano, qui interprète l’héroïne de ce thriller, n’est autre qu’une championne d’arts martiaux et top model du fitness aux Etats-Unis. Soderbergh, qui l’a choisie en regardant un soir la télévision, a trouvé en elle toutes les qualités physiques nécessaires pour les scènes d’action (contre des hommes un peu mous - messieurs dont on sent l’empâtement !), combinées à la grâce et la beauté qu’impose le système hollywoodien.

Même si son personnage féminin est au centre de l’histoire, Soderbergh a choisi d’entourer la reine des rings d’une belle équipe de mâles. Alors pour lui donner la réplique on retrouve Michael Douglas, Ewan McGregor, Antonio banderas, Michael Fassbender… espérant peut-être ainsi réitérer le succès de la bande d’Oceans Eleven.

Le seul bémol de ce nouveau long métrage du réalisateur le plus prolifique de sa génération (un film par an en 23 ans !), c’est qu’à force de regarder son héroïne fuir, se cacher, puis de nouveau courir, se battre… on s’épuise ! L’intrigue finit par perdre de son intérêt. Le côté Jason Bourne en talons ne nous tient pas en haleine bien longtemps. Finalement, « Haywire » laisse une sensation de réchauffé, qui sent la volonté de faire une suite à plein nez (sûrement en version série TV).

Loin d’être comparable au « Fugitif », « Haywire » restera un bon divertissement pour des mecs qui ont envie de voir des bastons et notamment une mémorable scène de combat hautement érotisante entre Carano et Fassbender, impliquant une tentative d’étouffement entre les cuisses de la tigresse… un meurtre peut être pas si désagréable !

Véronique LopesEnvoyer un message au rédacteur

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