KIN, LE COMMENCEMENT
Un commencement en douceur
Long-métrage censé poser les bases d’une future saga cinématographique, "Kin le commencement" surfe sur le développement (et la recrudescence) des sagas fantastiques actuelles pour essayer de s’y faire une place. Bien évidemment, le scénario ne déroge pas aux règles immuables au genre et se révèle plutôt simpliste : une cellule familiale très fragile, un événement dramatique qui vient transformer la vie du personnage principal (le jeune Myles Truitt, plutôt intéressant), etc.
Après un premier rebondissement – que l’on voit venir de très très loin –, "Kin" se transforme en road-movie liant trois personnages au passé difficile. Ce petit groupe forme alors une cellule familiale temporaire. À travers leur fuite (des responsabilités mais aussi pour leur survie), le long-métrage devient plus intimiste. Cependant, les relations entre les personnages sont trop maladroitement développées et les dialogues s’avèrent trop simplistes. De plus, les scènes d’action trop plates et les effets de style trop surfaits de la réalisation (lors des phases de doute du grand frère, par exemple) n’arrangent pas les choses.
Face à eux, se trouvent deux groupes hostiles qui – pour différentes raisons – veulent leur mettre la main dessus, et qui demeurent le fil conducteur du film : en premier lieu, les trafiquants voulant tuer Jimmy (avec à leur tête un James Franco sans trop de cabotinage) et, ensuite, deux êtres bizarres à la recherche de l’arme trouvée par Elijah (qui sont-ils avec leur casque rappelant les Daft Punk ? D’où viennent-ils ?). Forcément les routes de ces trois groupes vont se croiser dans un final qui reste la meilleure partie du long-métrage. Celle-ci lance les bases d’une histoire bien plus vaste et mystérieuse que prévue. Elle répond, par ailleurs, à certaines interrogations et en crée de nouvelles.
Certes, le procédé fonctionne bien car on a envie de connaître la suite de ces aventures. Cependant, "Kin le commencement" ne parvient jamais à nous embarquer totalement dans son histoire et ne se révèle vraiment efficace que dans son dernier quart d’heure. Le long métrage de Josh et Jonathan Baker pâtit d’une réalisation trop banale et d’un scénario trop convenu. Ne reste plus qu’à espérer mieux si ce film connaît une suite.
Kevin GueydanEnvoyer un message au rédacteur