WHISKY ROMEO ZULU
Prudence est loi
Whisky Roméo Zulu est le nom de l’appareil de la compagnie Lapa, qui s’est écrasé au décollage, confirmant les prédictions d’un pilote, pas si alarmiste que cela. Le film s’attarde d’ailleurs longuement sur ce personnage à la bonhomie sympathique, d’un calma olympien, simple figure d’un sérieux dû à une posture professionnelle. Son calvaire ira de pressions de la part de ses supérieurs, à des mises à pieds pour des raisons psychiatriques que l’on nous montre comme bien peu évidentes.
En doublant cette histoire de harcèlement moral butant contre une volonté intègre de préserver la sécurité de son équipage et de ses passagers, d’une histoire d’amour adulte pleine de fantasmes enfantins, le scénariste arrive à donner une deuxième dimension des plus troublante au récit. La mise en scène, illustrative, est elle agrémentée de nombreux plans pris depuis un cockpit, qui, notamment de nuit, confèrent un aspect presque surnaturel au cadre dans le cadre. On envient alors à imaginer le bonheur de piloter, qui est retiré au héros du film, peut être trop intègre.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur