MON PERE EST INGÉNIEUR
Un mauvais film plein de qualités
Jérémie et Natacha se sont aimés pendant très, très longtemps, jusqu’au jour où la jeune femme, à la question-jeu « On continue ou on arrête ? » a choisi la deuxième option. Quelques années plus tard, Natacha tombe en syncope. Jérémie marchera dans ses pas pour découvrir ce qui a pu se passer…
Trois bonnes raisons d'aller voir le film :
Jean-Pierre Darroussin, comme à son habitude, est à la hauteur de ses personnages : sensible, attentif. Ses regards en disent long, et nous, on aime ça.
Le couple Ascaride-Guédiguian fait, une nouvelle fois, des ravages. Après leur collaboration dans « Marius et Jeannette » en 96, puis dans « Marie-Jo et ses deux amours » en 2001, le réalisateur retrouve son actrice fétiche, et nous, on aime ça.
Guédiguian nous fait revivre la Bible à travers les périples de Mylène et Rachid, deux petits banlieusards qui s'aiment malgré les différences. Le réalisateur montre le parallèle entre l'histoire des deux petits et celle de Marie et Joseph en créant une crèche grandeur nature, et nous, on aime ça.
Trois bonnes raisons de ne pas aller voir le film :
Guédiguian a vraisemblablement quelques difficultés à utiliser les lieux. L'histoire, qui se déroule à Marseille, aurait pu facilement être colorée par la multitude de décors chaleureux dont regorge la ville. Et nous, ça, on aurait aimé.
Natacha est une communiste dans l'âme, grand bien lui fasse. Mais ses discours éloquents sur la fraternité et la solidarité apparaissent absurdes et totalement idylliques. Et nous, ça, on aime pas trop.
Le montage est banal, finalement, l'histoire peut-être un peu aussi. Le passé et le présent se confondent dans des flash-back incessants, et le spectateur peine à resituer les différentes parties du récit.
Lucie AnthouardEnvoyer un message au rédacteur