TU SERAS MON FILS
Famille, je vous hais
Gilles Legrand met en scène un film sensible sur la vie familiale. Il a su pour cela s’entourer d’acteurs confirmés. Le jeu de Niels Arstrup, en père un rien barbare, peut paraître jubilatoire pour le spectateur. Face à lui, le personnage de Lorant Deutsch, tentant de s'opposer à la volonté de son géniteur, déchaîne la hargne de l’observateur tant il se démène. Mais l'intensité du duel entre les personnages pourrait presque dénaturer le sujet du film.
Car Gilles Legrand nous dépeint avant tout un destin familial brisé, où deux pères sont confrontés à des déceptions, au travers d'un film émouvant et prenant à la fois. Les relations père - enfant interpelleront le spectateur au plus profond de lui, la notion de transmission ne pouvant laisser chacun indifférent. « Tu seras mon fils » constitue au final un agréable moment, fait de tensions palpables, et bercé par les paysages de vigne du Sud Ouest.
David BrejonEnvoyer un message au rédacteur