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LE MYSTÈRE DE LA CHAMBRE JAUNE

Un film de Bruno Podalydès

Ambiance loufoque pour rivalités policières

Alors que la fille du célèbre professeur Stangerson s’est enfermée dans la  » chambre jaune « , celle-ci est victime d’une agression, le voyou réussissant à s’échapper, on ne sait par quel artifice, les issues étant toutes… fermées de l’intérieur. Un inspecteur, un juge et un reporter (Rouletabille), se rendent sur place, dans l’espoir de résoudre le mystère de cette mauvaise aventure…

C'est l'esprit de déduction que le récit de ce mystère veut mettre à mal. Les multiples enquêteurs iront ici de fausses pistes en apparences trompeuses, d'impossibilités physiques en tours de passe-passe. Au cœur de l'histoire, la jeune fille et son futur mari semblent, comme la plupart des personnages, en savoir plus qu'ils ne veulent en dire. Ainsi, le reporter, enquêteur en herbe qu'est Rouletabille (Denis Podalydès), use par moment d'expressions ou citations toutes faites, qui semblent trouver un évident répondant chez d'autres personnages, du père de la fiancée au gardien. Par ce biais, le réalisateur installe une sorte d'ambiance surréaliste où le spectateur se sent mené en bateau, sans cependant deviner où vont les protagonistes loufoques qu'on lui donne à voir.

L'illusion comme repère du spectateur, base solide d'un récit complexe, se trouve cependant ici mêlée à un dénouement des plus dense et tiré par les cheveux. Le passage d'un rythme nonchalant et loufoque, à une explication (trop) rythmée et sinueuse, contribue à gâcher tout le plaisir d'un spectateur, qui se délectait des mystères de chacun de ces personnages, formidablement interprétés par un ensemble d'acteurs français au diapason.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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