LA LÉGENDE DE MANOLO
Visuellement bluffant
C'est Guillermo Del Toro ("Le labyrinthe de Pan") qui est à la production de ce séduisant et foisonnant film d'animation au rythme impressionnant. Centré sur la fête des morts et la tradition mexicaine qui veut que les familles se réunissent sur les tombes des disparus le 2 novembre de chaque année, le film conte le pari entre la Muerte et Xibalba, visant à savoir qui entre le jeune chanteur et fils de torero Manolo et le vaillant Joaquin remportera le cœur de la belle Maria.
Aventures trépidantes, personnages secondaires attachants (le petit cochon aux yeux ronds sauvé dans l'enfance...) ou amusants (la grand mère cynique, bigleuse et presque miniature), lutte entre le bien et le mal, entre la vanité et la bonté, on suit avec intérêt ce passionnant récit. Étrangement, l'histoire trouve un écho en un autre film sorti plus tôt cette année, le français "Jack et la mécanique du cœur", mais réussit là où ce dernier avait échoué : du côté richesse et prouesses graphiques.
Car il faut bien le dire haut et fort, cette "Légende de Manolo" recèle des trésors de beauté, empruntant les représentations des morts aux figurines de sucre qui viennent orner tables et offrandes lors de la fête des morts, tout comme le langage du célèbre peintre Diego Rivera auquel le Mexique rendait hommage l'an dernier.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur