DEUX FRÈRES
Derrière les prouesses techniques, le nouveau Annaud reste un film pour enfants
Deux frères tigres, nés dans la forêt indochinoise, apprennent la vie dans les ruines d’un temple, enseveli sous une végétation luxuriante. Mais un jour, un chasseur, reconverti dans le pillage des statues sacrées (Guy Pearce), provoque leur séparation. L’un devient vedette de cirque (Koumal), l’autre animal de compagnie d’un enfant d’administrateur colonial…
Tourné en partie en France, en studios et en Thaïlande, le nouveau film de Jean Jacques Annaud fait la part belle aux animaux, qu'il s'agisse de Tigres, Chauves Souris, Serpents ou autres Eléphants. C'est donc le dresseur Thierry Le Portier (déjà sur Le Pacte des Loups, Roselyne et les lions…) qui s'y est collé, jouant avec près de trente tigres sur le tournage, dont dix huit petits. Les portraits sont donc touchants et maîtrisés, prêtant aux animaux, comme dans l'ours, des sentiments et des attitudes humaines. Cependant, il est vrai que l'on sent les passages tournés en animatronique, comme la scène de la tétée.
Et ce qui peut déranger le spectateur sera aussi le tournage de la plupart des scènes en numérique, dont les scènes d'action, où les mouvements apparaissent parfois flous ou quasi décomposés. Dommage, car les images et les décors sont magnifique, et l'usage de ce type de caméra légère et maniable, permet des audaces de prises de vues intéressantes. Les thèmes du passage à l'âge adulte, de l'indépendance, de la qualité de la vie sauvage, et du caractère vénal de l'être humain sont bien entendu au cœur de cette histoire au final assez peu originale dans son contenu, mais qui a le mérite du charme, et de la passion pour les félins.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur