3 DAYS TO KILL
Mon père ce héros : Kevin is back !
Une agent de la CIA est envoyée sur les traces du « Loup », dont l’homme de main « L’Albinos » est suivi par une autre équipe menée par l’agent Ethan Renner. Mais ce dernier n’arrive pas à neutraliser sa cible, étant pris de sévères vertiges. À son réveil à l’hôpital, il apprend qu’il est atteint d’un cancer qui s’est propagé à ses poumons et qu’il ne lui reste plus que trois mois, tout au plus cinq, à vivre. Il se rend donc à Paris pour profiter de sa femme et de sa fille qu’il n’a pas vue depuis de nombreuses années…
Un père, sa fille, un agent des services secrets américains, des méchants, une production Besson (qu’il a co-écrite) : ce n’est pas sans nous rappeler la certaine franchise "Taken" qui nous avait navré malgré son succès au box-office (par ici les critiques du premier volet et de sa suite). Fort heureusement, ce "3 Days to Kill" n’a pas grand-chose à voir avec les films où Liam Neeson dégomme tout ce qui bouge. Alors certes dans les deux cas nous avons droit à des courses-poursuites en voiture, des assassinats dans des hôtels de luxe, mais ici nous avons d’abord droit à de l’émotion, à un savant mélange entre comédie et film d’action, et surtout à un acteur – Kevin Costner – qui n’a rien perdu de sa superbe pour nous charmer et nous emmener sur des chemins balisés qui entre ses mains se prennent avec un certain plaisir coupable !
Kevin Costner est donc de retour (on nous l’avait promis avec "Man of Steel" puis "The Ryan Initiative", qui ne nous avait pas vraiment convaincus). Il retrouve ici un vrai premier rôle, de ceux qu’il affectionne tant, tourné vers la famille. Et s’il n’a plus l’âge de protéger sa petite-copine, c’est sa fille maintenant qu’il couve comme un papa poule. McG s’amuse d’ailleurs à nous rappeler qu’il a un temps protégé Whitney Houston dans "Bodyguard", grâce à une scène où il porte sa fille dans ses bras comme il l’avait fait avec la star de la chanson.
D’amusements et d’humour, il en est aussi question tout au long du film, par petites touches, rendant attachants les personnages principaux et secondaires, de la fille (Hailee Steinfeld, la gamine de "True Grit", méconnaissable) et de son petit ami (Jonas Bloquet, l’"Elève libre" de Joachim Lafosse) à la famille qui occupe son appartement parisien en passant par les gentils-méchants, le pro de la sauce italienne (Bruno Ricci) et le chauffeur qui finit toujours dans le coffre (Marc Andréoni). Un ton léger adopté par McG qui n’est pas sans rappeler celui de ses "Charlie’s Angels" et qui relaie au second plan l’histoire casse-gueule du contrat de Vivi (la mystérieuse et glaçante Amber Heard) pour l’obtention d’un remède face au cancer… Le « Loup » et « L’Albinos » sont dans cette affaire également relayés au rayon des personnages les moins intéressants, en plus d’être abrutis au possible, n’étant jamais armés quand il le faudrait… Néanmoins, si vous avez trois jours à tuer, n’hésitez pas à aller vous divertir en allant voir ce film.
Mathieu PayanEnvoyer un message au rédacteurBANDE ANNONCE