SCARY MOVIE 3
Je vois….. Des morts, des revenants et des E.T !
Voici venir le troisième opus de cette parodie des films fantastiques, et " oh surprise " il y a un changement d'équipe dirigeante, puisque à la place des frères Wayans, on retrouve avec plaisir David Zucker, l'un des trois piliers des Y-at-il un pilote et autres flics pour sauver la reine. Ce remplacement se ressent alors aussi bien dans le scénario que dans l'humour employé. Car si le ton reste toujours à la parodie débridée, celle-ci s'oriente plus vers le décalage et le comique de situation qui avait fait tant de ravage dans les salles obscures au cours des années 80. Et les références sexuelles deviennent de ce fait beaucoup moins explicites et nombreuses.
Alors si le premier opus parodiait les slashers, le second un peu de tous dans un joyeux désordre, le troisième s'attaque aux films fantastiques sérieux et à ses plus grandes réussites récentes. Ainsi pelle mêle, on retrouve des extraits entiers du sixième sens, de signes, de l'exorciste, du cercle et de 8 miles ainsi que des X-men 1 et 2. Certes l'humour n'est pas des plus léger, mais reste fidèle au style propre de ces auteurs et dont on retrouve avec délectation les gags les plus éculés toujours amenés avec entrain.
Drôle et inventif, surtout dans sa première partie, où le spectateur peut s'amuser à compter les points et les références entre les parodies et autres jeux de mots stupides des personnages, le film semble fléchir par la suite dans son rythme. Cependant, on peut mettre au crédit des auteurs la parfaite intrication entre les différents films parodiés. Surtout que quelques scènes valent à elles seules le détour, surtout celles qui relancent les faits divers, avec le retour d'un sosie enfantin de Michael Jackson. D'autre part le choix des films parodiés montre bien que ce genre là commence à tourner en rond, puisque la plus part des sources d'inspirations sont des films très récents, ce qui ne laisse que peu de recul aux spectateurs.
Mais la fin du film, comme pour palier à la baisse de régime, fait revenir un personnage propre à la Zucker-connection : le terriblement gaffeur Leslie Nielsen, dans le rôle du président des U.S.A. Mais cela ne change rien au fait que le film s'enlise et ne réussit pas à repartir. En fin de compte ce troisième opus reste en deçà du premier, mais très largement au-dessus du second. L'humour, très imprégné années 80, se permet de jolis moments de délire sans pour autant égaler les fleurons du genre. Un bon choix pendant les fêtes entre deux très grosses productions à couper le souffle.
Guillaume BannierEnvoyer un message au rédacteur