MAROCK
Chronique positive d’un pays en mutation
Rita et ses amies préparent le bac à Casablanca. A leur insouciance liée à leur milieu aisé, répond une inquiétude légitime concernant leur avenir de futurs adultes. Mais Rita tombe amoureuse, et doit alors faire face à son grand frère, ayant une conception traditionaliste de la vie…
Bien sûr les thèmes abordés par Marock commencent à devenir monnaie courante. De l’histoire d’amour contrariée pour cause d’origines ou de religion différente, au grand frère possessif et persuadé de l’unique mode de vie qu’il prône, cela rappelle bien d’autres récits situés en banlieue, ou dans d’autres pays. Alors qu’est-ce qui fait l’originalité de Marock, me direz-vous ? Peut être tout d’abord le dynamisme de ses acteurs et surtout actrices principales, qui insufflent une bonne humeur communicative à l’ensemble. On croit à leur amitié et à leurs moments de retrouvailles, notamment sur ce toit où elles se réunissent, à l’abri du regard des adultes.
Mais c’est aussi dans le point de vue positif qu’adopte la réalisatrice, refusant de céder à une morosité facile, et bravant ainsi une peur des interdits, à l’images des jeunes de son film. La société marocaine évolue, peut être plus facilement dans les milieux aisés présentés, mais de façon palpable. Elle montre ces changements, dans un pays ensoleillé, dont elle sait capter les couleurs et les joies musicales. En cela, Marock, qui n’est un grand film, donne envie de connaître un pays assez proche de nous.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur