ANNIE
Vivement la fin
Annie a été abandonnée par ses parents lorsqu’elle était bébé. Ses géniteurs avaient promis de revenir la chercher un jour. Annie vit dans un foyer tenue par la méchante Miss Hannigan. Elle espère revoir et retrouver ses parents un de ces jours. Par hasard, elle est sauvéein extremis d’un accident par le milliardaire et homme d’affaire Will Stacks. Ce dernier, en lice pour les élections municipales de New York, tente de gagner les faveurs de l’électorat par tout les moyens. Il prend alors sous son aile Annie, comme argument électoral…
Will Gluck adapte la très célèbre comédie musicale de Broadway elle-même inspirée d'une bande dessinée. Il nous propose un conte familial et musical, avec pour jeune héroïne, la môme découverte dans « Les bêtes du sud sauvage », Quvenzhané Wallis. Une nouvelle fois cette dernière fait preuve d'un talent inouï pour ses 11 ans. Malheureusement, le réalisateur nous abreuve de singeries et de chorégraphies de petite classe, livrant un film globalement rempli de bon sentiments jusqu'à l'overdose.
Si les amateurs de comédies musicales seront tentées, ils seront probablement déçus surtout s'ils ont droit à la version française, particulièrement pathétique ! Les scènes chantées sont rares, et deviennent carrément laborieuses quand il s'agit du chapitre en huit clos (cela dit étonnant pour ce type de prestations). Et pour couronner le tout, le message délivré par la jeune Annie s'avère peu étonnant puisqu'elle prêche sans surprise la débrouillardise individuelle et la générosité.
Heureusement, le jeu de Cameron Diaz, dans son rôle de femme caractérielle, donne un peu de peps à cette triste comédie. Et si Jamie et Quevenzhané sont par moments attendrissants, il manque cependant beaucoup de crédibilité et de simplicité dans un scénario qui fait de plus la part belle aux placements de produits incongrus. En bref, une adaptation qui lasse vite et qui n'est pas à la hauteur.
David BrejonEnvoyer un message au rédacteur