THEEB
Paysages magnifiques pour histoire minimale
Le film jordanien "Theeb", découvert dans la section Orrizonti du Festival de Venise 2014, a séduit bon nombre de spectateurs par la qualité de sa photographie - le dépaysement étant assuré par les sites choisis pour le tournage situés aux confins du désert d'Arabie Saoudite - et par les aventures vécues par un jeune bédouin, dont le destin va croiser celui de son pays (vers l'indépendance vis-à-vis du protectorat britannique).
Si, en termes de mise en scène, on reconnaîtra à Naji Abu Nowar un sens certain du cadrage, magnifiant les paysages du désert, et une utilisation judicieuse de l'obscurité et des mystères qu'elle peut dévoiler, l'aspect linéaire et illustratif du récit laisse un peu sur sa faim. Reste un joli portrait d'enfant brusquement confronté à des enjeux d'adultes, expérimentant trahisons et calculs, et grandissant ainsi de manière soudaine.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur