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LES TEMOINS DU MAL

Un film de Elio Quiroga

Ouvrez les yeux !

Une femme sort du coma après plusieurs dizaines d’année. Un couple emménage dans une nouvelle maison. Francesca commence à voir des apparitions fantomatiques et s’inquiète pour son bébé. Cette fameuse femme a t elle un lien avec ces apparitions ? Pourquoi l’Eglise se trouve t elle concernée ?

« Les témoins du mal » de Elio Quiroga commence comme un film en demi-teinte. L’histoire de personnes devenues martyres pour l’Eglise contre leur gré sous le régime de Franco, hantant une maison et ses habitants (rassurez vous, je ne révèle rien) a tout pour donner un résultat intéressant. Malheureusement, la photo et la réalisation dignes d’un téléfilm plombent très rapidement le métrage (et l’engouement du spectateur). Tout est ultra téléphoné et ce n’est pas le jeu des acteurs qui va rattraper ça…cela va même empirer. Chaque scène répond à peu près au même code, à la même construction : cela pourrait être bien et… tout tombe à l’eau.

L’implication de la religion dans la création du fantastique a tout pour faire des « témoins du mal » une spanish ghost story de qualité, mais ces seuls bons aspects nous renvoient à ce qui existe déjà…et en moins bon (en gros il s'agit là d'un sous « Orphelinat »). Les nombreux allers-retours entre le présent et la passé (d’un point de vue narratif) sont non seulement trop utilisée (effet de pellicule abimée, images d’archives…), passant rapidement de sympathique à gonflant, mais elle témoigne en plus des limites du réalisateur.

« Les témoins du mal » veut traiter de la religion et de ses fantômes, et même s'il y arrive, la force de son message se trouve amoindrie considérablement par la réalisation et son manque d’ingéniosité dans son traitement.

François ReyEnvoyer un message au rédacteur

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