L'ANNÉE OÙ MES PARENTS SONT PARTIS EN VACANCES

Un film de Cao Hamburger

Esquisse trop légère

Au Brésil en 1970, un gamin est déposé par ses parents, inquiets, chez son grand père. Officiellement, ceux-ci partent ‘en vacances’. Mais dans une ambiance où les militaires semblent omniprésents, ils promettent de revenir au plus tard pour la coupe du monde de foot. Ignorant que le fameux grand père est mort, le gamin se retrouve recueilli par un vieil homme, voisin de ce dernier…

'The year my parents went on vacation' est un film brésilien qui ne fait qu'effleurer son sujet (les rapts politiques, l'oppression culturelle...) qui restera en vague toile de fond du récit, bien moins que ne l'est finalement le football, omniprésent dans la deuxième partie du film. Choisissant de ne montrer à aucun moment le destin des parents, le réalisateur choisit de concentrer son récit sur les incompréhensions du gamin face au nouveau monde qu'il découvre. Et même quand le politique fait irruption de nouveau dans le quotidien, avec l'arrestation des activistes ou l'interrogatoire du vieillard, les faits sont vus de loin. Si certes cette vision correspond à celle de l'enfant, encore ignorant des dangers du monde, on est loin d'un quelconque engagement de la part du cinéaste.

Malgré le charme des rapports du gosse à la vieille communauté juive dans laquelle il se retrouve plongé, on est loin d'un film tel que Buenos Aires 1977, ou des grands films politiques sur l'Amérique du sud ('Missing'...). 'L'année où mes parents...' reste donc un gentil portrait d'un gamin en proie au choc des générations, dont une certaine nostalgie finit cependant par ce dégager. Sans pour autant faire preuve de beaucoup de relief.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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