Festival Que du feu 2024 encart

LES ENFANTS

Un film de
Avec

Une comédie fraîche, agréable, modeste… et si vraie !

Le film est à peine commencé que le spectateur est déjà bien dans le bain ! Le ton est donné : il ne s’agit pas de donner des leçons ou de chercher à révolutionner quoique ce soit. On est en présence d’une œuvre aux prétentions modestes, dans la lignée de films comme le récent « Cœur des hommes », où le seul véritable but est d’observer de façon fictionnelle des petites réalités quotidiennes.

Les personnages semblent authentiques et font partie d’une classe moyenne, ce qui aide sûrement une grande majorité de spectateurs à s’identifier à eux. On a rarement vu Gérard Lanvin et Karin Viard jouer si simplement des rôles aussi réjouissants ! Rien n’est de trop dans cette chronique contemporaine d’une famille recomposée, confrontée à tous ces détails que toutes les familles (recomposées ou non) connaissent : les avantages et les désagréments d’avoir des enfants… et des ados !

Du coup, ça sonne comme un miroir sociologique sans prétention où l’on reconnaîtra tous des détails pittoresques qu’on a déjà vécus ! On a parfois l’agréable impression que ça parle de nous et ces films si proches de nous sont suffisamment rares pour ressentir le besoin de souligner cet aspect essentiel ! Tout sonne juste, tant dans cette succession d’anecdotes croustillantes que dans les répliques succulentes voire hilarantes si bien écrites par Christian Vincent et Dan Franck, ou dans l’inventivité de certaines séquences (la répétition du thème de la visite est géniale !), ou encore dans le jeu tout en finesse des acteurs, que ce soit les deux têtes d’affiche ou les gamins géniaux qui illustrent le titre avec bonheur et sincérité.

Seuls petits agacements, cette omniprésente musique jazzy de Thomas Dutronc, qui ne paraît pas appropriée à l’ambiance du récit, et puis cette fin en queue de poisson (avec une voix off irritante !) mais quasi inévitable dans ce genre de film qui est plus une tranche de vie qu’une histoire proprement dite… Malgré cela, donc, on y va les yeux fermés et on en sort les yeux grands ouverts et le sourire aux lèvres, avec un peu de nostalgie qui baigne dans nos mémoires personnelles !

Raphaël JullienEnvoyer un message au rédacteur

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