HARRY POTTER ET LE PRISONNIER D'AZKABAN
Passionnant et gothique
Sirius Black ( Gary Oldman ) un sorcier, ayant selon la légende livré les parents de Harry Potter à une mort certaine, s’est échappé de la prison d’Azkaban. Tout porte à croire qu’il se dirige vers Poudlard, dans le but de tuer Harry Potter…
Le nouveau Harry Potter arrive sur les écrans, une fois n'est pas coutume, en Juin ! Bien sûr, la saison est propice aux affaires de cinéma de l'autre côté de l'Atlantique, mais c'est plutôt l'inverse ici. De plus, on pouvait s'interroger sur le fonctionnement de la magie de ces histoires, hors période de Noël, correspondant à l'aspect conte du récit. Et bien ce volume 3 est une parfaite réussite, lorgnant étrangement vers le gothique sombre façon Tim Burton.
Ici les alentours du château de Poudlard sont finement exploités, et ne se réduisent plus, comme dans le deuxième volet, à une caricaturale forêt peuplée d'araignées. Les tours de magies sont des plus surprenants, de même que les nouveaux professeurs que l'on se régale de découvrir. Qu'il s'agisse de David Thewlis, sérieux et complice, ou de Emma Thompson, en voyante habitée et binoclarde, les deux semblent s'amuser beaucoup.
Mais ici, les personnages, comme les jeunes interprètes, ont bien grandit. Et leurs préoccupations commencent à ressembler à ceux d'adolescents qu'un rien perturbe, et qui tentent de s'affirmer face au monde. La relativité de la justice, le don de soi, ou le fait de vivre avec ses peurs, sont autant de tourments abordés avec malice par le scénario tiré du livre de J K Rowling, et au travers d'une mise en scène rythmée et sombre de Alfonso Cuaron ( Y tu mama tambien). Une réussite, plein de fougue et de retournements de situation. Profitez-en, il faudra attendre novembre 2005 pour voir la suite.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur