LES MAITRES DU JEU
Pénibles arnaques
Pour réaliser un film innovant sur le poker, il vaut mieux ne pas être un débutant. Hors, Damian Nieman ne fait ni preuve d'un style percutant, ou esthétique, ni preuve d'un sens du rythme générant la moindre tension. Du coup, on assiste, agacés, à une série de parties de cartes interminables, durant lesquelles on se demande qui peut bien être celui qui tire les ficelles, la règle de base étant qu'il s'agit forcément d'un autre que celui auquel on pense d'emblée.
Malgré une distribution impressionnante, Les maîtres du jeu ne décolle donc jamais d'un tapis où les jetons s'amassent, et où l'ennui s'amoncelle. Reste une Thandie Newton sexy et arriviste en diable , et un Sylvester Stallone réduit au minimum syndical, qui ne s'en tire pas trop mal.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur