Festival Que du feu 2024 encart

GODSEND

Un film de Nick Hamm

Un énième film sur le clonage, qui ne finit jamais

Un médecin propose à un couple venant de perdre leur fils de huit ans, de cloner celui-ci. Arrivé à l'âge tant redouté de sa «première» mort, l'enfant cloné se met à avoir des visions et des réactions étranges…

Le clonage? Un thème à la mode, si l'on en croit les films sortis récemment. Le cinéma français proposait «A ton image» il y a quelques mois, avec quasiment la même trame de base, c'est au tour des américains de se risquer sur le terrain difficile du clonage. Mais dans Godsend, on ne trouve pas les qualités de son prédécesseur.

Le film de Nick Hamm ouvre les portes sur une nouvelle histoire de clonage, à partir de la mort d'un enfant. Un sujet qui aurait pu être bien traité, si les personnages étaient plus crédibles dans leur désarroi et leur tristesse. Les pleurs et les peurs ne semblent même pas réalistes. L'idée que des parents, prennent le temps d'écouter, le jour de l'enterrement de leur fils, un médecin qui leur promet de «ressusciter» leur fils en le clonant, est quelque peu déroutante voire très surprenante.

Sachant que le ridicule ne tue point, le film arrive même à faire sursauter le public quand il n'y a aucune raison: comme lorsqu'une femme frappe à la vitre de la voiture. Le spectateur assiste aux délires d'un chercheur, combinés à ceux de parents désoeuvrés à la suite de la perte de leur être cher, sans jamais les suivre ni s'y intéresser de plus près. Godsend n'arrive pas à convaincre une seule minute de la véracité de la scène. Comme en général, les choses ne sont jamais faites à moitié, la fin laisse imaginer que tout peut recommencer. On n'espère pas…

Alexandra TrepardouxEnvoyer un message au rédacteur

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