CE DONT REVENT LES FILLES
Bons sentiments dégoulinants
Voici une des comédies du printemps américain, qui débarque chez nous en plein été, espérant réaliser un petit succès. Bien sûr, ce film est calibré " conte pour petites filles ", limite adolescentes, nous ressassant une histoire de Cendrillon, mainte fois adaptée et resucée(voir Princesse Malgré elle, ou le plus ancien Pretty Woman…). Pourtant, ici, la jeune américaine n'a rien d'une souillon, elle est plutôt mignonne à croquer, quelle que soit sa tenue ou son attitude. Alors les scénaristes ont décidé sur le classique décalage culturel, présentant les anglais comme des gens forcément coincés. Mais tout cela, malgré une découverte superficielle des coutumes des classes nobles d'Angleterre, sent l'artificiel à plein nez.
Le couplet sur la différence, le peu d'importance de l'argent, la liberté de choix est quasiment irritant, tellement il est attendu. Seule une réplique, venant du personnage de la mère de Colin Firth et concernant les Britanniques et la distance affective qu'ils mettent dans tout rapport, est finalement assez bien vue. Colin Firth fait malgré tout bonne figure au milieu de toute cette guimauve bien pensante. Il représente à lui seul un certain équilibre entre les caricaturales américaines, délurées et mal sapées, et les traîtres anglais, arrivistes et manipulateurs. Car ici, de manière simplette, conventions rime avec pognon et ambition.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur