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Top 10 Peter Jackson : des Feebles au Hobbit, le classement de ses meilleurs films

On ne le clamera pas suffisamment assez fort : Peter Jackson n’est pas uniquement le réalisateur de deux trilogies tirées des romans réputés inadaptables de J.R.R. Tolkien et qui ont fait le succès du cinéaste néo-zélandais. Alors certes, si ces six films à l’anneau font partie des masterpieces du maître, il est urgent de se (re)plonger dans sa riche filmographie pour prendre son pied avec des marionnettes délirantes, des fantômes serial-killer, une enfant entre deux mondes ou deux créatures célestes… Il va falloir vous habituer à ce que l’univers de Peter Jackson ne tourne plus autour de la Terre du Milieu : en livrant son dernier chapitre du Hobbit, le cinéaste va enfin se tourner vers d’autres projets et ce Top 10 de la rédaction d’Abus de Ciné prouve qu’il est plus que capable de réaliser de magnifiques films sans Gollum ni Gandalf.

10e // LES FEEBLES (1989)
Avec Donna Akersten, Stuart Devenie, Mark Hadlow...

C'est très certainement son film trash le plus osé de sa filmo. Réalisé au début de sa carrière, alors qu'il n'avait pas encore basculé dans le fantastique et la poésie onirique via "Créatures Célestes", l'univers de Tolkien et autres "Lovely Bones", "Les Feebles" fait partie des petits films gores du début de la carrière de Jackson, qui l'ont permis de se faire un nom avant la renommée grâce au Lion d'argent obtenu pour "Créature Célestes". Alors "Les Feebles" c'est le Muppet Show, mais en version gore, trash et sexe ! Dans cette parodie franchement couillue on croise un rat pornographe se masturbant dès qu'une femelle est dans les parages, un lapin adepte des partouzes traqué par une mouche à merde journaliste et bien sûr un producteur Morse véreux. Peter Jackson n'épargne aucune grossièreté ou scène de mauvais goût au spectateur, mais c'est tellement drôle! Le réalisateur en profite pour pousser une caricature vitriolée du monde du spectacle et des médias. Le film le plus subversif de Jackson et, malheureusement, souvent oublié d'être mis en lumière à sa juste valeur lors des rétrospectives au profit de ses récents succès commerciaux. Bref, si vous êtes féru d'humour corrosif et que vous êtes aguerri aux scènes trash (ce sont des marionnettes mais quand même, attention aux âmes sensibles !) sautez sur l'occasion si vous avez la chance de voir ce film introuvable sur disque en édition française.
Alexandre Romanazzi

9e // LOVELY BONES (2009)
Avec Saoirse Ronan, Mark Wahlberg, Rachel Weisz, Stanley Tucci, Susan Sarandon...

Après les triomphes successifs du remake de "King Kong" et d'un tout petit film indépendant rempli d'Elfes, de Hobbits et de Trolls (je ne sais pas si vous vous souvenez...), Peter Jackson s'est logiquement offert une petite pause, histoire de souffler un peu. Sauf que lorsque l'on découvre "Lovely bones", adaptation casse-gueule du roman d'Alice Sebold et film quasi jumeau de "Créatures célestes", on ne peut pas dire que le résultat puisse inciter le spectateur à la décontraction. En dehors de sublimes visions oniriques qui font travailler les cinq sens de son audience, le film se compose surtout comme un drame anxiogène et hautement dérangeant, en tout cas prompt à mettre les glandes lacrymales à rude épreuve. Les règles du mélo et du thriller se jaugent à merveille dans une narration alternée, qui suit, d'un côté, l'enquête d'un père pour retrouver le meurtrier-violeur de sa fille, et de l'autre, l'errance de cette dernière dans un au-delà onirique, reflet à peine voilé de son imaginaire d'adolescente romantique. Si le film échoue parfois à créer une dynamique absolue entre les deux intrigues (l'adolescente n'ayant finalement qu'un rôle passif, une fois tuée), Jackson arrive à transcender l'idée de départ en enrobant son esthétique guimauve de couleurs de plus en plus sombres. Et ainsi, au travers de scènes de suspense bluffantes et d'une réalisation comme toujours éblouissante, l'émotion surnage autant que les larmes de Mark Wahlberg, bloqué dans le réel face aux souvenirs de sa fille disparue. Alors, certes, "Lovely bones" n'est pas du genre à satisfaire tous les publics et n'a évidemment pas tenté de diviser la critique à sa sortie (les fans de Jackson n'arrivent d'ailleurs toujours pas à se mettre d'accord sur le résultat), mais il reste une oeuvre d'émotions pures à réévaluer d'urgence, nous rappelant que Jackson, toujours apte à stimuler notre imaginaire, ne dévoile son âme qu'au travers d'un art sensitif qui se vit plus qu'il ne se décrypte.

Guillaume Gas

8e // BRAINDEAD (1992)
Avec Timothy Balme, Diana Peñalver, Elizabeth Moody, Ian Watkin, Jed Brophy, Peter Jackson...

Le film de tous les extrêmes. Après son culte "Bad Taste" et son film de marionnettes dégénérées ("Les Feebles"), Peter Jackson et son équipe (dont son épouse, Fran Walsh, au scénario et l'indispensable Richard Taylor aux effets spéciaux) se lance dans le défi ultime : réaliser le film le plus gore de l'Histoire. Le pari est ambitieux, mais en contant une invasion de zombies en huis clos, Jackson parvient au miracle. Fort d'une logistique dantesque, d'un montage toujours plus virtuose, de gags aussi choquants qu'hilarants, et d'une volonté évidente d'inonder l'écran de gros rouge qui tâche (300 litres de faux sang déversés, rien que durant la séquence finale), "Braindead" s'imposera sans peine comme la première étape d'une carrière hors norme. Chef d'orchestre de ce jeu de massacre aussi jouissif que foncièrement jusqu'auboutiste, Jackson ne se refuse rien, rendant hommage aux zombies de Romero, à son singe roi préféré, tout en délivrant un sous-texte savoureux sur la nécessité de couper le cordon ombilical pour mieux se construire soi-même. Un film tellement extrême et tellement hallucinant que certains, dont l'auteur de ces lignes, ne s'en sont jamais remis, au point de l'avoir déjà vu et revu une bonne trentaine de fois.

Frédéric Wullschleger

7e // FANTÔMES CONTRE FANTÔMES (1996)
Avec Michael J. Fox, Trini Alvarado, Dee Wallace-Stone, Jake Busey, Troy Evans, R. Lee Ermey...

Réalisé en 1995, "Fantômes contre fantômes" est avant tout un film fondamental dans la carrière de Peter Jackson : d'abord parce qu'il s'agissait là de son premier film produit par un studio hollywoodien, ensuite parce qu'il lui aura permis de réaliser l'un de ses rêves les plus fous, à savoir développer un système de production totalement indépendant, basé en Nouvelle-Zélande, chargé de toutes les étapes de fabrication d'un film tout en diminuant les coûts de production au maximum. C'est de cette idée majeure que découleront au final les fameux studios Weta Digital et Weta Workshop, qui auront été pour beaucoup dans la réussite de la trilogie "Le Seigneur des anneaux". Mais si l'on laisse de côté la petite histoire technique, "Fantômes contre fantômes" accomplit surtout un grand écart parfaitement maîtrisé entre la comédie loufoque et le film d'horreur (une habitude chez Jackson depuis "Bad Taste"), enfilant les ruptures de ton comme des perles tout au long d'un récit imprévisible. Et du côté de la mise en scène, entre des effets spéciaux visuellement démentiels et une gestion de l'espace devant laquelle on reste bouche bée, Peter Jackson pousse son inventivité aussi loin que possible, laissant déjà transparaître la virtuosité dingue dont il allait faire preuve en s'attaquant au pavé de Tolkien. Parler de "film culte" n'est donc pas un euphémisme.

Guillaume Gas

6e // LE HOBBIT : LA DÉSOLATION DE SMAUG (2013)
Avec Ian McKellen, Martin Freeman, Richard Armitage, Orlando Bloom, Evangeline Lilly, Benedict Cumberbatch, Luke Evans, Stephen Fry...

Près de dix ans s’écoulent entre la fin de la trilogie du "Seigneur des anneaux" et le premier volet de sa nouvelle trilogie sur l’univers tolkenien "Le Hobbit : Un voyage inattendu". L’attente est d’autant plus grande que le cinéaste néo-zélandais n’a pratiquement qu’une issue obligatoire : enchanter le monde entier qui l’attend au tournant. Malheureusement ce premier "Hobbit" est un semi échec. Moins de magie, moins d’émotion, plus de scènes gadgets, plus pompeux où on sent son réalisateur acculé devant l’attente et obligé d’en faire des tonnes.
L’année suivante, le second volet "La Désolation de Smaug" rassure tous ses fans ! Définitivement cette nouvelle trilogie sera dans la même veine que la précédente. Excitante, cette suite enchaîne les scènes épiques jusqu’au point culminant du film : la confrontation entre Bilbon et la star incontestée de l’histoire : le dragon Smaug qui sort enfin de sa tanière. D’une beauté époustouflante, doublé par le timbre si particulier de Benedict Cumberbatch, l’animal laisse sans voix. Une réussite à l’image du deuxième volet du Seigneur des anneaux : "Les Deux tours" et qui laisse espérer que le final du Hobbit soit de la même trempe que celui de sa première trilogie.

Mathieu Payan

5e // CRÉATURES CÉLESTES (1994)
Avec Melanie Lynskey, Kate Winslet, Sarah Peirse, Jed Brophy, Peter Elliott...

Avant de matérialiser à l’écran les univers fantastiques de Tolkien ou de King Kong, Peter Jackson s’était appliqué dans "Créatures célestes" à recréer le « Quatrième Monde », dit de « Borovnia ». Un pays idéal inventé de toutes pièces par Pauline Parker et Juliet Hume, deux jeunes filles, elles bien réelles, qui ont défrayé la chronique néo-zélandaise des années 50 en assassinant froidement la mère de l’une d’elle. Pour évoquer ce fait divers passé, le réalisateur rompt avec son côté trash de l’époque en adoptant un style onirique et poétique. Sous l’angle du journal intime de Pauline, il aborde les origines du drame du seul point de vue des adolescentes. Totalement fusionnelles, ces dernières se sont petit à petit déconnectées de la réalité en s’enfermant dans le monde féerique qu’elles s’étaient créé. Refusant d’être séparées, elles n’hésiteront pas à supprimer la mère de Pauline qui, inquiète de leur comportement, leur interdit de se voir. Révélant au public la toute jeune Kate Winslet, le film fut salué par la critique en remportant le Lion d’argent à la Mostra de Venise 1994. Pour l’anecdote, la véritable Juliet Hume fit carrière après ses 5 ans d’emprisonnement, comme auteure de romans policiers historiques sous le pseudonyme d’Anne Perry.

Gaëlle Bouché

4e // KING KONG (2005)
Avec Naomi Watts, Jack Black, Adrien Brody, Andy Serkis, Jamie Bell...

Le projet rêvé de Peter Jackson. Après y avoir travaillé longuement à la fin des années 90, le cinéaste voit son rêve de remake annulé par Universal, inquiété par l'arrivée du "Godzilla" de Roland Emmerich. Il faudra le succès de la trilogie du "Seigneur des anneaux" pour que le studio ne propose à nouveau le projet à Jackson, qui en profite pour revoir sa copie, laissant de côté les aspects les plus « indianajonesques » (dont une ouverture située durant la Première Guerre mondiale) de son scénario pour en accentuer l'émotion et la poésie. Le résultat ? Un conte grand public porté par une foi sans borne dans le pouvoir du fantastique, des morceaux de bravoure hallucinants (le combat avec les V-Rex, la poursuite finale dans les rues de New York), une émotion à fleur de peau (la danse sur le lac gelé) et des effets spéciaux sidérants qui, alliés à la performance d'Andy Serkis, feront de Kong l'un des plus incroyables héros de cinéma jamais vus sur un écran. Peter Jackson peut être fier de son bébé, car il a réussi à rendre le plus bel hommage qui soit à l'un des ses films de chevet, aussi généreux qu'émouvant. Un idéal de blockbuster, en quelque sorte...

Frédéric Wullschleger


King Kong Bande annonce

3e // LE SEIGNEUR DES ANNEAUX : LA COMMUNAUTÉ DE L'ANNEAU (2001)
Avec Ian Holm, Elijah Wood, Ian McKellen, Sean Astin, Viggo Mortensen, Andy Serkis, Liv Tyler, Cate Blanchett, Hugo Weaving…

À l’approche de Noël de l’année 2001, Peter Jackson nous offrait un beau cadeau, le point de départ d’une trilogie qui allait profondément marquer les spectateurs. "La Communauté de l’anneau" débarque sur nos écrans, accompagnée des réticences et des sarcasmes de nombreux, affirmant qu’adapter fidèlement l’univers foisonnant et pléthorique de J.R.R. Tolkien était tout bonnement impossible. Pourtant, le défi sera aisément relevé, le réalisateur se lançant dans une entreprise à la hauteur des bouquins : trois films tournés en même temps dans des paysages magnifiés de la Nouvelle-Zélande, quatorze mois de tournage intensifs, des moyens techniques et humains considérables, des reconstitutions minutieuses et fidèles au matériau originel, une mise en scène virtuose, des batailles devenues légendaires… Et cette plongée en Terre du Milieu suscitera aussi bien l’engouement des critiques que du public, le film devenant un véritable raz-de-marée au box-office, avec notamment ses presque 7 millions d’entrées en France.
Mais si le phénomène a été aussi colossal, c’est également en raison des qualités intrinsèques du métrage, où le spectaculaire se marie avec l’épique pour nous offrir une épopée visuellement époustouflante. L’imaginaire de Jackson transcende les mots de Tolkien, les acteurs sont remarquables, les effets spéciaux atteignent un niveau à couper le souffle, et cette fresque médiévaliste regorge de scènes purement impressionnantes, qui feront la renommée du film. Car depuis ces jours d’hiver 2001, Frodon Sacquet n’est plus un anonyme ou un petit Hobbit timide. Il est devenu le héros de l’une des plus grandes sagas cinématographiques jamais mises en boîte. Et ce ne sont pas les multiples récompenses et les quatre Oscars obtenus sur treize nominations qui viendront dire le contraire…

Christophe Brangé


Trailer: Le Seigneur des Anneaux I - La...

2e // LE SEIGNEUR DES ANNEAUX : LES DEUX TOURS (2002)
Avec Christopher Lee, Bernard Hill, Liv Tyler, Elijah Wood, Ian McKellen, Sean Astin, Viggo Mortensen, Andy Serkis, Orlando Bloom…

La mort de Boromir clôturait tragiquement "La Communauté de l’Anneau" en rompant de fait la cohérence de la communauté, peu de temps après le premier choc : la chute, et la mort certaine, du magicien Gandalf dans la Moria.
Ce deuxième volet du Seigneur des Anneaux, tourné par Peter Jackson en même temps que les deux autres opus, démarre sur cette scène spectaculaire voyant l’affrontement majestueux entre le Balrog et Gandalf, dont ce dernier sort victorieux et changé. Autant dire que "Les Deux tours" commence sur les chapeaux de roues, mais c’est pour mieux, durant deux heures, instaurer une atmosphère lourde de calme avant la tempête, déliant les fils d’un récit divisé en quatre jusqu’au morceau de bravoure que constitue la bataille du gouffre de Helm (trois mois de tournage à elle seule, majoritairement de nuit et dans des conditions climatiques quelque peu humides). Dans l’intervalle, les membres de la communauté suivent par groupes leur bonhomme de chemin, tandis qu’au loin, deux forces obscures lèvent des armées cyclopéennes sous l’horizon des deux tours – celle de Sauron dans l’Est, celle de Saroumane au Centre.
Souvent considéré, à juste titre, comme le plus réussi des trois épisodes, bien qu’il eût échappé à l’Oscar du meilleur film au profit, l’année suivante, du "Retour du roi", "Les Deux tours" prend tout son sens et gagne en émotion avec sa version longue, éditée en DVD l’année suivante, notamment parce que l’on peut y voir ce long flashback shakespearien entre Boromir, son frère Faramir, et leur père Denethor, intendant du Gondor. Sans cette scène majeure, impossible de comprendre l’un des tournants psychologiques essentiels du film : le choix que fait Faramir de laisser Frodon et Sam quitter Osgiliath avec l’anneau, pour mieux prouver à son père, par-delà les années, que lui, à l’inverse de son grand frère, ne se laissera pas dominer par le goût du pouvoir symbolisé par l’artefact. Certes, rien de tout cela ne fera oublier le gouffre de Helm et son heure entière de combats acharnés qu’Hérodote n’aurait pas désavoués (la référence aux Thermopyles est implicite dans la comparaison des armées en puissance : 300 dans la forteresse contre 10 000 en dehors), mais il y a plus, dans cette séquence, que dans mille conflits guerriers : il y a de la grandeur d’âme.

Eric Nuevo


Trailer: Le seigneur des Anneaux II - Les Deux...

1er // LE SEIGNEUR DES ANNEAUX : LE RETOUR DU ROI (2003)
Avec Elijah Wood, Ian McKellen, Sean Astin, Viggo Mortensen, Andy Serkis, Orlando Bloom, John Rhys-Davies, Billy Boyd, Dominic Monaghan...

Si aujourd’hui la fin de la trilogie du "Hobbit" n’émeut que les fans les plus hardcore, les films étant de l’avis général moins aboutis que ne l’était "Le Seigneur des anneaux", c’est d’autant plus vrai lorsque l’on mesure la sortie de cette "Bataille des Cinq armées" à l’aune de ce que fut la sortie du "Retour du Roi" : un événement monstrueux. Ce fut la fin (en tout cas c’est ce que l’on pensait à l’époque) d’une saga majeure de l’histoire du cinéma qui, n’en déplaise à ses détracteurs, aura changé la manière de concevoir les effets spéciaux au cinéma et aura surtout imposé l’heroic-fantasy auprès du grand public, engendrant directement la déferlante "Game of Thrones". Signe de cette démocratisation du genre, "Le Retour du Roi" reste, probablement pour longtemps, le seul long-métrage fantastique détenteur d’un Oscar du Meilleur Film. Au-delà de l’impact sur une industrie, "Le Retour du Roi" reste un monument qui en dépit de sa fin à rallonge délivre des moments de bravoure inoubliables, de la chevauchée des Rohirrim jusqu’au climax dans le Mordor. Si les effets spéciaux vieilliront avec les années, le souffle incontestable de cette épopée n’est quant à lui pas prêt de se démentir.

Thomas Bourgeois


Trailer: Le seigneur des anneaux III - le...

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